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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 12:18

En complément de l'avant-propos que j'ai déjà mis en ligne, et afin d'illustrer plus concrèrement la manière dont je m'y prends pour transcrire le discours oral de mon narrateur "mollussonnais" à l'écrit, vous trouverez ci-dessous un extrait de la 1ère chronique de mon recueil de chroniques récits et contes sur la vie de province dans les années cinquante et soixante. Dans le livre, les "écarts" par rapport à la langue écrite (contractions, et autres tournures syntaxiques populaires) sont signalés par des italiques. Ici, elles sont indiquées par des italiques et sont en mode gras.

"Dirty old town

Bien des années après c’que j’raconte là, mon copain d’enfance, qu’a été aux écoles, lui, pas comme moi, y m’a fait écouter et y m’a traduit cette rengaine triste, qui parle d’une vieille et « sale » ville anglaise. Une ville où les gars qu’ont écrit l’texte et la musique sont nés et ont vécu leur jeunesse, avant d’partir voir l’vaste monde, comme le pote en question. 


C’est sans doute passqu’elle lui rappelle not’ « Mollusson » des familles, sa « dirty old town », qu’il aime ce tube. 
Y m’l’a souvent chanté en s’accompagnant à la guitare, en chialant comme un jeune veau chaque fois qu’y m’la jouait et qu’on entonnait l’refrain en chœur.
J’me souviens pus très bien de c’qu’elle racontait, c’te chanson, mais d’après l’copain, l’groupe qui l’avait créée, y z’avaient eu des problèmes dans leur bled. En fait, y fallait comprendre exactement l’contraire de c’que les paroles disaient dans un ou deux couplets. 
Et fallait pas prend’ le titr’ à la lett’ bien sûr. Mais les autochtones, y z’avaient pris la mouche. Y pensaient qu’ça disait du mal d’eux et d’leur lieu d’naissance. 
Moi, chaque fois que j’me r’passe l’disque, j’peux pas m’empêcher d’chialer. 
 

P’têt’ passqu’à Montlu, d’mon temps, y avait aussi, comme là-bas, des ch’minées qui vomissaient un crachin pas vraiment r’commandé pour des tubards comme mon grand-père chti, l’ancien mineur."

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