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Puisque l'on est dans les chansons de mai 68, voici un autre extrait de "Swinging mai 68" dans lequel il est question de trois autres tubes des Beatles (Imagine, Working class hero, et Revolution) et d'un titre des Stones, moins connu chez nous peut-être : Street fighting man
Ci dessous, liens vers les paroles et traduction de Working class hero, ainsi que vers un clip de la chanson :

https://paroles2chansons.lemonde.fr/…/paroles-working-class…

https://www.youtube.com/watch?v=iMewtlmkV6c

Extrait de "Swinging mai 68"
"Au total donc, aussi loin que remonte sa mémoire, ce sont deux tubes qui illustrent peut-être le mieux, contrairement à ce qui se produisit dans l’Hexagone, l’Italie et l’Allemagne, le peu d’enthousiasme rencontré par des organisations d’extrême gauche au pays de la pop music. Dans Revolution par exemple, une chanson qui ne cessait de passer sur les ondes bien après sa sortie, les Beatles exprimaient leur méfiance à l’égard de mouvements et de théories jugées trop radicales par le groupe. Les paroles ci-dessous résument bien ce qu’était la pensée britannique dominante en 68 : Tu me dis que tu veux une révolution. Bon, tu sais, nous voulons tous changer le monde… Tu me dis que ce sont les institutions. Tu ferais mieux de faire le ménage dans ton esprit.
Lennon n’avait pas encore quitté les trois autres « garçons dans le vent », bien propres sur eux et dans leur tête à leurs débuts. Il n’avait pas encore épousé des thèses qui l’incitèrent plus tard, sous l’influence de Yoko Ono, à encourager ses fans à devenir des « héros de la classe ouvrière », à travers la chanson A Working Class Hero. Dans ce brûlot révolutionnaire écrit tardivement, au contraire, il fait une analyse presque marxiste des rapports de classe, comme dans ces deux couplets par exemple : Ils te droguent à la religion, au sexe et à la télé, Et tu penses que tu es intelligent, que tu n’es plus prolétaire, que tu es libre, Mais t’es toujours un putain de paysan, autant que je puisse juger. Ils te rabâchent qu’il y a de la place au sommet, Mais tu dois d’abord apprendre à sourire tout en tuant, Si tu veux ressembler aux gens qui vivent sur la colline. Le plus souvent, les chroniqueurs musicaux évitent de parler de cette chanson. Ils lui préfèrent Imagine, considérée comme plus consensuelle, et dont ils s’appliquent à faire une bluette pacifiste en omettant soigneusement de souligner les passages subversifs, ceux qui contiennent des allusions appuyées à une société « sans religion », « sans possessions », où les gens « partageraient le monde ». Mais on n’était pas encore dans les années soixante-dix, lorsque la pensée de Lennon avait évolué au contact de son égérie japonaise… Un troisième titre est plus représentatif du défaitisme politique ambiant tel qu’il dominait dans la société de l’époque. Il s’agit de la chanson Street Fighting Man, écrite par Mick Jagger dans la foulée de sa participation (très discrète au demeurant) à la manifestation contre la guerre au Vietnam : " Mais que peut faire un pauvre garçon Sinon chanter dans un orchestre de rock, Parce que dans Londres endormi Il n’y a pas de place pour les combattants des rues". 
Swinging London était peut-être « endormi » politiquement, mais certainement pas sur le plan des mœurs. C’était plutôt l’un de ces laboratoires de nouvelles formes de vie, qui possédait quelques bonnes longueurs d’avance sur la France profonde. "

 

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